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Inversion des valeurs (brèves)

Inversion des valeurs (brèves)

Publié par Incarnare le mardi 06/10/2009 - 21:23 - Blog

Qu'ont en commun Nicolas Hulot, le Paris Foot Gay, le Créteil Bébel, et l'association Peta en commun ? Leur présence dans l'actualité du jour est le signe sinon d'une inversion, du moins d'une radicale confusion des valeurs de notre société. 

Le football communautariste

Commençons par le Paris Foot Gay et le Créteil Bébel : le second a refusé de jouer un match de football contre le premier, arguant que « conformément aux principes de [leur] équipe, qui est une équipe de musulmans pratiquants, [ils ne peuvent] pas jouer contre [le Paris Foot Gay, leurs] convictions étant de loin plus importantes qu’un simple match de foot ».

Ce n'est pas tant ce refus qui est significatif, que l'existence même du Paris Foot Gay comme du Créteil Bébel. Que viennent faire dans le milieu sportif des équipes qui existent non pas au nom du sport, mais qui se réclament d'un communautarisme, quel qu'il soit ? A quand l'existence d'une équipe rassemblant les agriculteurs laitiers, d'une autre défendant les couleurs des traders au bonus supérieurs à 1M€, ou celles de ceux qui récusent l'existence des attentats du 11 septembre ? et quoi encore ? 

Il est malvenu que ce soit une équipe communautaire qui dénonce l'autre et, en effet, on est en droit de se demander sur quelles bases elle le fait. Cela ne valide pas pour autant la démarche de l'équipe du PFG1 : la personne homosexuelle ne peut se réduire à sa seule homosexualité, et l'émergence d'une "culture gay" est très inquiétante car elle contribue à en enfermer les personnes dans une identité parcellaire.

Peta, ou la bête-humaine

L'association Peta, qui milite en faveur des "droits des animaux", a choisi une fois de plus de le faire en abaissant le corps des femmes au rang de simple outil de marketing. Elle a en effet organisé une douche publique de deux femmes en centre-ville. Si les images elles-mêmes n'ont rien de choquant (il n'est pas question ici de faire acte de pruderie, alors que nous la combattons), la réification systématique de l'humain, et notamment de la femme, dans l'espace public l'est plus. Surtout que Peta est coutumier du fait

Animaliser l'homme pour humaniser l'animal est une stratégie intrinsèquement perverse : au final, le premier objectif sera sans doute atteint, mais il est à douter que le second le soit tout autant. Au-delà de cette campagne, l'énergie et la quantité d'argent consacrées à la défense des animaux est réellement disproportionnée par rapport à la situation dans laquelle de nombreux hommes et femmes vivent en ce début de 21e siècle.

Homme vivant dans une cage en ChineCrèche pour chiens

Hulot, de la politique au politiquement incorrect

Nicolas Hulot est aujourd'hui la cible de toutes les critiques pour son film, à sortir demain, Le Syndrôme du Titanic. Pour une fois, l'habitué des beaux paysages a choisi de faire un film environnemental atypique. Un film ne montrant pas les beaux paysages de l'Amazonie à préserver, comme dans Ushuaïa ou Home, mais qui décrit la misère des hommes qui vivent dans une société matérialiste.

Sans encore l'avoir vu, l'approche du film me semble intéressante car elle met les problématiques environnementales, mais aussi sociales, économiques et humaines en regard, et en saisit les contradictions. A l'heure où l'on fait un pont d'or à Brigitte Bardot et où Peta expose des femmes dans la rue, certains chiens ont leur crèche et des hommes dorment dans des niches (ci-dessus). 

Portant, Hulot ne reçoit que l'opprobre. Notre société s'est en effet conditionnée pour que la seule opposition valable et acceptable au matérialisme inégalitaire soit un socialisme tout au aussi matérialiste, bien qu'égalitariste. Elle nous conditione ainsi à être incapables de penser une société où l'homme est réellement au centre des préoccupations.

  • 1. depuis quand en effet avoir des adversaires illégitimes ou idiots rend-il plus légitime ou intelligent ?

 
 

 
 

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Car tous ont péché...

La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).