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Le paradis, cet enfer ? Episode 3 : la patience divine

Le paradis, cet enfer ? Episode 3 : la patience divine

Publié par Incarnare le samedi 30/10/2010 - 23:40 - Blog

Dans une galaxie très, très proche, la justice et la miséricorde semblent se livrer à une lutte sans merci ; la liberté et la grâce se sont montrées des aides précieuses pour les réconcilier. Mais seule la patience divine rendra possible le salut. 
Note : ce billet est la conclusion de la série "Le paradis, cet enfer ?". Si ce n'est déjà fait, le lecture des deux précédents épisodes est vivement conseillée, ici : Episode 1 ; Episode 2.

Si l'image de C.S. Lewis évoquée à l'épisode 2 est juste, alors le vrai risque pour nous, c'est que nous refusions le salut que Dieu nous offre. Nos jours sont donc semblables aux jours redoutables que j'évoquais au premier épisode : il ne s'agit pas de faire preuve d'un faux repentir pour calmer la colère divine, mais de convertir nos coeurs, afin que le moment venu, avec l'aide de Dieu, nous soyons capables d'accepter le don offert.

Patience et colère de Dieu

Si vous avez déà écouté le Requiem de Mozart (si, vous en avez forcément entendu des morceaux, au moins en regardant Amadeus), vous aurez peut-être remarqué quelque chose qui m'a frappé : la pièce qui exprime la colère de Dieu (le Dies Irae) est situé après le Kyrie où la miséricorde de Dieu est manifestée : c'est que la colère de Dieu ne vise pas sa créature déjà pardonnée, mais le mal qui l'a détournée de lui.

Nous avons parfois du mal à comprendre à quoi sert le temps de notre vie terrestre : punition ? défi  ? Non, ce temps est le temps de la maturation. Jésus se compare à un jardinier soigneux qui tient tellement à ses plantes, qu'ayant semé, il prend patience jusqu'au temps de la moisson avant de séparer le bon grain de l'ivraie, de crainte d'arracher ne serait-ce que l'une de ses plantes.

En effet, pour qui décide de vivre uniquement pour lui-même, le don de soi jusqu'au don de sa vie est littéralement synonyme d'enfer. Il faut donc que germe en nous le désir du don, la reconnaissance de la créature pour son créateur, pour que nous désirions-même vivre éternellement avec Dieu, pour faire cet acte de foi de croire en un bonheur dont nous ne pouvons pressentir aujourd'hui que les prémices.

Les textes de ce dimanche, dernier dimanche avant la Toussaint, disent de manière éloquente avec quelle douceur et quelle patience Dieu nous accompagne et la bienveillance avec laquelle il nous regarde grandir dans son amour. 

  Livre de la Sagesse 11,23-26.12,1-2.
Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu'ils se convertissent.
Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n'as de répulsion envers aucune de tes œuvres, car tu n'aurais pas créé un être en ayant de la haine envers lui.
Et comment aurait-il subsisté, si tu ne l'avais pas voulu ? Comment aurait-il conservé l'existence, si tu ne l'y avais pas appelé ?
Mais tu épargnes tous les êtres, parce qu'ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, toi dont le souffle impérissable anime tous les êtres.
Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu'ils se détournent du mal, et qu'ils puissent croire en toi, Seigneur.

L'évangile de Zachée montre également, s'il en était encore besoin, que c'est pour les malades et non pour les biens-portants que le Christ est venu. Si nous nous reconnaissons en Zachée, alors nous avons une chance pour que le paradis soit vraiment le paradis !

 
 

 
 

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La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).