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Trouver chaussure à son pied

Trouver chaussure à son pied

Depuis Walt Disney la nuit des temps, chaque petite fille rêve, telle Cendrillon, au prince charmant. Arrivée à l'âge adulte, elle réalise que le plus dur n'est pas tant la pointure de la chaussure, que le prince qui se cache derrière. Pis, en fait de pantoufle de verre, la belle n'a que son pifomètre pour juger si l'histoire avec son bien-aimé a des chances de se conclure en happy-end. Pour tout arranger, la menace de la citrouille est bien réelle et chacune a peur de finir seule1

Il est fréquent de savoir, dans les premiers temps d'une relation, que celle-ci n'a pas d'avenir et ce, indépendamment des qualités de l'autre2.. Mais, la plupart du temps, on la prolonge : on passe des moments agréables ensemble, on espère que l'autre va changer, on a pas de se retrouver toute seule. 

Si après quelques temps dans une relation, vous avez des doutes, il est bon d'oser se poser les questions suivantes :

  • Quelles sont les chances que, dans six mois, vous vouliez encore vous marier avec cette personne ?
  • Ressentez-vous une contrainte ? (De votre famille, vos amis ? ou de votre propre fait, en vous étant fixé un âge-limite ? pour les femmes : par la conscience que vous avez de l'horloge biologique ?)
  • Pensez-vous vous marier uniquement parce que, pour vous, le mariage est une figure imposée, la prochaine étape logique ? 
  • Restez vous ensemble parce que vous ne voulez pas gâcher le temps investi dans cette relation ? Pour ne pas blesser l'autre ?
  • Êtes-vous en couple parce que vous n'en pouvez plus d'être seule, ou parce que vous avez peur de ne pas trouver mieux ?

Si les raisons profondes qui vous lient à l'autre ne sont pas liées à cette personne, mais à vos propres peurs, doutes etc., alors, quelles que soient vos qualités respectives, votre relation s'appuie sur des fondations peu solides.

Vous voilà assurée de vos motivations. Il y fort à parier que le choix de votre futur conditionnera en grande partie vos joies et peines futures. C'est donc le moment d'écouter votre conscience : comme dans Cendrillon, la bonne fée existe. Ah non, en fait c'est Dieu qui veut votre bonheur et vous parle à travers elle3. Il est temps de se poser quelques questions sur votre relation.

  • La proximité de l'autre vous encourage t-elle à donner le meilleur de vous-même ? Vous encouragez-vous l'un l'autre (dans la liberté) à croître personnellement, émotionnellement, professionnellement et spirituellement ? 
  • Vous faites vous confiance ? Pouvez-vous compter sur l'autre pour agir de manière juste ? Votre relation ne comporte-elle ni jalousie, ni suspiscion ?
  • Vous est-il agréable d'être ensemble ? L'humour donne du goût à l'existence et les sourires la transfigurent.
  • Partagez-vous les valeurs et convictions qui sont essentielles pour vous ? L'autre vous rejoint-il uniquement physiquement ou également spirituellement et humainement ?
  • Lorsque vous échangez, votre ton est-il celui de l'écoute bienveillante ? 

Si les réponses aux questions ci-dessus ne sont pas positives, il est urgent d'attendre.. et de prendre le temps de réfléchir. La vie conjugale est un marathon, dont le mariage n'est pas la ligne d'arrivée mais la ligne de départ. La course vaut la peine d'être courue, mais encore faut-il s'assurer que vous êtes bien préparée et que vous partez avec le bon coéquipier. En parcourant tout le pays à la recherche de sa bien-aimée (note: ceci n'est pas un appel à la multiplication des relations), le prince charmant a dû croiser pas mal de filles non moins charmantes : n'est-ce pas sa fidélité à son coeur, plus que ses beaux yeux, qui le rendent charmant ? .

  • 1. Note : pour le besoin de la métaphore disneyienne, ce billet sera rédigé au féminin. Il va sans dire -mais mieux en le disant- qu'il peut tout à fait être transposé au masculin
  • 2. même si ce billet a failli s'intituler "Comment ne pas tirer le mauvais numéro"
  • 3. votre conscience, pas la bonne fée

 
 

 
 

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