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My name is Cament, Mehdi Cament.

My name is Cament, Mehdi Cament.

On y est : l'instrumentalisation de l'humain touche le fond. Le 26 janvier, rapporte Le Monde, est né en France le premier «bébé-médicament», créé de toutes pièces par la technique pour guérir son grand frère. Mais quelle fraternité peut exister entre deux êtres quand l'un d'eux ne doit son existence qu'au confort du premier ? L'enfant voit sa dignité ramenée à celle de l'éprouvette, avec la bénédiction de l'Agence de Biomédecine1..

L'enfant, continue le quotidien du soir, est issu d'un double dépistage prénatal, le premier permettant de s'assurer qu'il n'était pas atteint du mal de son aîné, le second garantissant sa compatibilité avec celui-ci. On peut donc imaginer sans crainte de faillir (mais pas de défaillir) que d'autres embryons, égalements sains, mais qui n'avaient pas le bon goût d'être compatibles, ont été détruits. On perçoit déjà la tentative de subversion du langage, lorsque le journal parle non pas de «bébé-médicament», mais de «bébé-docteur».. tu parles d'une vocation !

Le 2 mars sort en France un film dérangeant2, Never Let Me Go. On y découvre la vie d'enfants résidents d'un pensionnat un peu particulier, où une attention toute particulière est portée à leur état de santé et à leur forme physique... Le film est l'adaptation d'un roman de Kazuo Ishiguro. Sur wikipedia, le roman est classé en science fiction et en dystopie. Qui a dit que la réalité dépassait toujours la fiction ?

 
 

 
 

A la une

Car tous ont péché...

La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).