Coup d'un soir
Avec l'été viennent les soirées, les fêtes, les rencontres... Attirance ou affection, désir de plaire ou de se prouver qu'on peut séduire, par jeu ou par besoin de réconfort affectif ou sexuel, tout semble nous pousser à vivre des amours d'un soir.
Et ceci d'autant plus que la culture dans laquelle nous vivons nous y incite ! Ecoutez par exemple l'un des tubes1 qui tourne dans toutes les boîtes de nuit cet été :
Le message a le mérite d'être explicite : "faisons l'amour ce soir (car) on ne se reverra pas". La posture est assumée "ne jouons pas avec ton coeur et tes sentiments, ces jeux sont une perte de temps, passons au c.. immédiatement"2. Mesdemoiselles, les Don Juan modernes ne se donnent même plus la peine de faire semblant de vous aimer pour obtenir vos faveurs.
Pour Pitbull, nous sommes, comme les animaux, soumis à nos seuls instincts : "laisse ton corps décider de ce qu'il fait"3. Il prétend que, pour être satisfaisante, la sexualité doit laisser de côté toute idée d'engagement, ou même d'attache émotionnelle : "Ni blessure, ni tromperie, ni engagement, ni promesse"4. Pourquoi aller contre, puisque "everybody... " ?
Reconnaissons à Pitbull une vraie intuition : "l'amour n'est pas un péché"5. OK. Mais de quel amour parle-t-on ? D'un amour qui utilise l'autre personne comme un moyen d'assouvir ma pulsion ? qui la traite comme un objet anonyme que, de toute manière, je ne reverrai pas demain ? ou d'un amour qui cherche à connaître l'autre et recherche son bien ?
Jean-Paul II l'affirme (cf. ci-contre) : le corps, la nudité, la sexualité ne posent pas de problème, à condition que le regard que nous portons sur eux ne menace pas la dignité de l'autre personne. Que nous choisissions de vivre un amour qui respecte cette dignité, un amour qui parle le langage du corps en vérité, qui comprenne que le don des corps contient une promesse.
Voilà deux conceptions de l'amour humain radicalement différentes. Laquelle choisirez-vous ? La gueule de bois des coups d'un soir ou l'amour qui satisfait vraiment ? Pitbull ou Jean-Paul II ?
Ce dernier affirmait un jour : "La personne qui ne décide pas d’aimer pour toujours éprouvera de grandes difficultés à vraiment aimer, ne serait-ce qu’un seul jour."