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« le désir homo ne rencontre pas l'autre en vérité »

« le désir homo ne rencontre pas l'autre en vérité »

Après une expérience homosexuelle longue de plusieurs années, Audrey est aujourd'hui mariée... avec un homme. A l'heure du débat sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, elle a accepté de nous faire part de son témoignage, pour nous aider à comprendre une réalité mal connue.

Peux-tu nous raconter brièvement ton parcours ? Comment es-tu venue à avoir des relations homosexuelles ? Qu’est-ce qui t’a amenée à vouloir changer de vie ?

Aussi loin que je peux remonter, j'ai toujours été attirée par les femmes. Je dis les femmes et non les filles: quand j'étais petite, je n'avais pas trop de copines, je détestais les "jeux de filles", je les trouvais souvent cucul, et je préférais de loin les jeux de et avec les garçons.

Les mères de mes ami(e)s, ou les maîtresses de l'école, par contre, je les adorais. Pas toutes, évidemment, mais certaines, je rêvais d'elles la nuit. Sans que cela soit le moins du monde sexuel au départ d'ailleurs, c'était plus sur le mode "c'est exactement comme ça que je veux être quand je serai grande". Avec le recul, aujourd'hui, je trouve frappant de remarquer que déjà, un certain nombre de constantes étaient là : des femmes très belles, très tristes, en général divorcées ou malheureuses dans leur couple.

A l'adolescence, cette attirance pour les femmes a continué, en se transformant. Je me suis rendu compte que les images que j'avais en tête, qui n'étaient pas sexualisées pendant ma période de latence, me faisaient de l'effet. Je n'ai pas tout de suite pensé que j'étais homosexuelle. Pendant plusieurs années, je me suis dit que je devais être un homme dans un corps de femme. J'ai accepté, résignée, les transformations de mon corps sous l'effet de la puberté, tout en masquant mes formes et en adoptant un look résolument androgyne.

Très peu de petits amis durant toute cette période. J'étais mal dans ma peau, du coup assez solitaire. J'ai perdu ma virginité avec un inconnu de mon âge en 4e lors d'un voyage scolaire, sans désir et sans même penser que je pouvais dire non.

A 15 ans, une nouvelle est arrivée dans ma classe. Elle était plus âgée, avait redoublé plusieurs fois.Appelons-la Nathalie. Très vite une amitié passionnée et exclusive nous a liées. Elle sortait d'une histoire de trois ans avec un type qui l'avait trompée sans cesse. Je le signale parce que c'est toujours comme ça que mes amours homosexuelles ont commencé, par une sorte de compassion qui s'enflamme.

Un soir, j'étais chez elle, je lui massais les épaules et ça a fini par déraper : nous avons couché ensemble. Je me suis quasi enfuie juste après, je me souviens encore du mal au ventre d'angoisse que j'avais. L'histoire a duré pile un an. Mais pour elle, il n'y avait aucune ambiguité: on était copines, on se "donnait de la tendresse", mais on n'était pas ensemble. Je n'avais le droit de le dire à personne, et surtout, cela ne l'empêchait pas de sortir avec des garçons. J'en ai bavé pendant un an, mais j'avais trop peur de la perdre pour dire non. J'ai vécu cette année là pleine de culpabilité, sachant que moi j'étais homosexuelle et en ayant l'impression de l'utiliser elle qui, pensais-je, ne l'était pas.

Au bout d'un an, je suis tombée brutalement et follement amoureuse d'une autre. En l'espace de deux heures, j'ai quitté Nathalie sans aucun remords ni regrets. Avec Virginie, c'était différent. Elle m'assumait très bien, nous étions un couple aux yeux de tous ses amis. Mais malgré ca, il y avait le même sentiment de montagnes russes perpétuelles. Des disputes hystériques suivies de retrouvailles passionnées. C'est allé très loin. Je pense que ça aurait pu mal finir, on se serait entretuées, vraiment.

Elle m'a quittée du jour au lendemain, de la même façon que j'avais quitté Nathalie pour elle. Plus aucune nouvelle d'une minute à l'autre. J'ai cru mourir. Je me suis plongée dans le milieu lesbien. J'ai enchainé les aventures. Petit à petit, j'ai retrouvé un équilibre. J'adorais cette vie-là, sans attaches. J'ai fait mon coming-out à ma famille - ils n'étaient pas ravis, mais ont accepté - et dans mon boulot, ce qui n'a posé aucun problème: dans le milieu culturel, c'est presque un poncif! Le milieu lesbien, je l'ai vite trouvé étouffant. J'ai donc élargi mon rayon, j'adorais séduire des femmes qui n'avaient jamais pensé coucher avec une femme. Bref, tout allait "bien".

Puis je suis de nouveau tombée amoureuse avec cette fois l'envie de construire quelque chose. Une femme extraordinaire, mère de deux enfants, abandonnée par son mari. Durant trois ans nous avons vécu quelque chose de très beau. Mais au fond de moi, il y avait quelque chose de triste. J'aimais vraiment cette femme et je la désirais profondément - en fait j'ai rarement eu des sentiments aussi forts pour qui que ce soit. Mais  je sentais que quelque chose n'allait pas. Plus exactement, il y avait une frustration énorme: cette impossibilité de ne faire qu'une. Nous passions notre temps à tourner autour de cette impossibilité-là. Quand j'ai lu le terme d'«amour non comblant» sous la plume de Philippe Ariño, j'ai senti que c'était très juste: ça dit bien à la fois que l'amour homo est effectivement une forme d'amour, avec encore une fois des sentiments qui peuvet être vraiment très puissants et profonds, mais qui ne comble pas, quelles que soient les qualités personnelles des membres du couple.

J'ai entamé une psychanalyse. Je ne comprenais vraiment pas ce qui m'arrivait,pourquoi j'avais cette tristesse : j'assumais très bien le fait d'être lesbienne, mon entourage ne posait aucun jugement sur moi, et du côté de ma compagne c'était pareil. J'avais un lien très fort, quasi-parental, avec ses deux enfants. Même si nous sommes toujours restées discrètes sur la nature de notre relation envers les enfants : nous pensions toutes les deux qu'ils n'avaient pas à savoir si nous couchions ensemble ou pas, parce qu'ils étaient bien petits et digéraient tout juste le départ du papa. Et puis je me suis rendue compte que dans mes trois histoires sérieuses et dans les multiples rencontres d'un soir, il y avait un peu toujours le même schéma. Une femme triste, souvent "mater dolorosa". Timide et effacée, avec laquelle je pouvais jouer au pygmalion. Et dont je tombais raide dingue en me disant que c'était la femme que j'aurais voulu être. Au bout de trois ans, je l'ai quittée, parce que je sentais que malgré tout l'amour que nous avions, je resterai insatisfaite, et que finalement elle qui n'avait connu que des relations non-satisfaisantes avec des hommes, je l'empêchais d'accéder à une relation vraiment épanouissante avec un homme qui pourrait être un beau-père pour ses enfants. Ca a été très dur.

Après, j'ai eu une période de "latence" pendant plusieurs années. Je me concentrais sur ma psychanalyse, qui a beaucoup plus vite avancé dès que j'ai cessé de coucher avec des femmes. Je m'étais peu à peu faite à l'idée du célibat, ça ne me faisait plus peur. J'étais résignée : j'avais compris que j'étais trop blessée dans mon histoire pour arriver à fonder un couple avec un homme et une famille, et je ne voulais plus de cette insatisfaction profonde avec les femmes, même si paradoxalement mon désir me portait exclusivement vers elles.

Et puis un jour j'ai rencontré un homme avec lequel je suis devenue amie. Petit à petit nous sommes tombés amoureux. Pour moi ça a été un cataclysme intérieur : je ne comprenais pas comment c'était possible.

Te reconnais-tu sous le qualificatif de « personne homosexuelle » ? A l’époque ? Maintenant ? Pourquoi ?

A l'époque, oui, évidemment, je me qualifiais de lesbienne,et j'en étais fière ! Aujourd'hui, je préfère dire que je suis une personne qui a un désir homosexuel. Il ne s'agit pas de jouer sur les mots ou de renier un passé d'homosexuelle active, pas du tout, j'assume ce passé ! Il ne s'agit pas non plus de dire que je suis une "ex-lesbienne" ou que j'ai été "guérie" de l'homosexualité. Ma blessure homo (car oui c'est une blessure) est toujours là. Je sais que j'aurai ce désir en moi a priori toute ma vie. Quand je dis que je suis une personne qui a un désir homo, je veux dire par là que ma blessure ne me résume pas. C'est évident que cela prend une grande place, mais je ne suis pas que ma blessure :)

Qu’est-ce qui t’a paru insatisfaisant dans tes expériences avec des personnes du même sexe ? Que manquait-il ?

La grande question :) C'est ce qu'il y a de plus en plus difficile à saisir. La force des sentiments, elle est là et bien là. Le désir, il est là aussi. En fait il ne manque qu'une chose: l'incarnation dans l'altérité. Derrière cette formulation un peu pompeuse il y a une réalité très concrète: une insatisfation profonde qui se mue en une sorte de frénésie, de rage. Beaucoup de couples homos que j'ai fréquenté trompent cette insatisfation par une surconsommation d'objets (maisons-musées, boulimie de voyages, d'achats) un peu comme si il fallait toujours avoir plus faute de pouvoir être plus. Avec mes compagnes successives, c'est dans la sexualité que cette démesure se faisait jour: besoin d'aller toujours plus loin, de se posséder toujours plus à travers divers schémas de soumission (SM, urophilie, consommation de porno,etc). Ca pour le coup, je peux témoigner que la dimension SM chez moi était complètement liée à mon désir homo: avec celui qui est devenu mon mari, en 15 ans je n'ai jamais été tentée par tout ça! Et j'ai vu ça très souvent chez d'autres couples homos. Ce n'est pas que les personnes homos soient plus infidèles, violentes ou perverses que les autres. C'est la spécificité de ce désir qui bute dans sa cage étroite de la non-incarnation qui fait que la sexualité homo a quelque chose qui rejoint la recherche de "toujours plus de sensations fortes" que l'on trouve dans différentes formes de toxicomanie. Je sais que ce que je dis là risque de faire hurler, mais c'est la stricte vérité. Et ça n'enlève rien au fait qu'il se passe aussi beaucoup de belles choses dans les couples homos.

D'autres "choisissent" sans toujours s'en rendre compte des histoires compliquées, avec une personne déjà engagée ailleurs, ou qui n'assume pas son homosexualité, de façon à trouver une bonne raison à cette insatisfaction qui ne les oblige pas à y regarder de plus près dans la nature de leur désir. Certaines jouent aussi inconsciemment ou non la provocation, essayant de provoquer des réactions homophobes qui leur prouvent que le problème vient de la société et pas de leur blessure ! Tout cela dépasse bien entendu le cadre de la "communauté" homosexuelle : tous ces comportements, on les retrouve également chez les hétéros qui ne s'aiment pas eux-mêmes. Accuser le monde ou la société de ses maux, c'est pas homo, c'est humain !

Chez d'autres couples, chacun à son tour, chaque membre du couple tombe en dépression, l'autre le sauve, et tombe en dépression à son tour, attendant d'être sauvé. Même si dans ce type de couple, il y en a souvent plus ou moins un qui déprime et l'autre qui le "soigne", certains alternent.

D'autres enfin décident de nier, plus ou moins consciemment, cette idée de non-incarnation dans l'altérité en faisant comme si elle était là, cette altérité. Et ils "jouent" à papa-maman en essayant de réécrire la réalité. Ce sont elles/eux qui se font inséminer ou trouvent une mère porteuse. J'ai vécu ça avec ma dernière compagne: nous aurions tant voulu que ses enfants soient les nôtres.

L’apprentissage de la sexualité est loin d’être évident pour tout un chacun : le vivre avec une personne du sexe opposé, vers lequel ton désir spontané ne te poussait pas, n’a pas  dû être sans difficulté ? Qui ou qu’est-ce qui t’a aidé ?

Ben en fait, ça a pas été dur du tout! Quand j'ai réalisé que j'étais amoureuse d'un homme, j'ai réalisé aussi que je le désirais. Les choses se sont passées très naturellement. Faire l'amour avec qqun de l'autre sexe, c'est très différent, en fait, quand on aime. Ca s'est vraiment fait tout seul.

Y a t-il un lien entre ce parcours personnel et ton parcours spirituel ? Si oui, le chemin que tu as suivi est-il accessible à des personnes non-croyantes ?

Il y a au moins un lien de temporalité : ça s'est fait en parallèle. Quand en psychanalyse, on découvre que fondamentalement on se déteste, qu'on est persuadé sans toujours qu'on est une personne mauvaise voire diabolique, c'est très dur. Si je n'avais pas eu la certitude d'être aimée de Dieu et que finalement, puisque Dieu m'aimait, c'est bien que je devais valoir quelque chose, j'aurais sans doute eu plus de mal. Je connais pas mal d'autres personnes avec la même blessure et la même expérience que moi qui ont fait le même choix que moi de renoncer à la pratique homosexuelle, mais ce sont toutes des personnes croyantes. Il en existe sûrement qui ne le sont pas, mais je n'en connais pas personnellement.

Et puis, il faut se méfier de l'idée de "chemin accessible". Non, une psychothérapie ne suffit pas toujours, même si ça en aide beaucoup, pour peu que le thérapeute n'ait pas la tentation de vous aider à vous enfermer dans l'idée que la seule solution est de vivre votre homosexualité. Ma psychanalyste n'a jamais porté de jugement moral sur ma vie; par contre, elle m'a aidé à comprendre que l'homosexualité fait partie intégrante du développement de toute personne, que la plupart du temps ce n'est qu'une étape souvent même pas consciente, mais que certains restent bloqués sur cette phase pour tout un tas de raisons, et que ces raisons ont bien plus à voir avec une souffrance énorme qu'avec une simple histoire de "goûts" sexuels.

Ma chance a été de pouvoir plonger en profondeur dans mon histoire et de trouver les causes d'un désamour total de moi-même qui ne me permettait pas d'aimer autrement qu'en voulant être l'autre.Je le dis avec beaucoup d'humilité : le fait d'avoir pu dépasser ma blessure et fonder une famille aimante, c'est une grâce pure. Je ne l'ai pas plus méritée que quiconque.

Te reconnais-tu dans la parole de l'Eglise sur la sexualité ? dans la théologie du corps (autopromo :p) ?

Complètement. L'Eglise a des intuitions incroyables. Juste quelques bémols : si je trouve les écrits de Jean-Paul II sublimes, si je suis une grande admiratrice de Xavier Lacroix, je me reconnais moins dans les ouvrages de Tony Anatrella, qui nie que deux homos puissent former un couple et qui parle de duo ou de paire, et récuse le terme d'amour. Je préfère de loin la définition d'Ariño quand il parle d'amour non-comblant. Chez Anatrella, ce que je n'aime pas, c'est le manque d'amour avec lequel il parle des personnes, même si plusieurs de ses intuitions sont très bonnes.

Selon toi, le désir homosexuel est-il fondamentalement identique au désir hétérosexuel ? Sinon, en quoi est-il différent ?

Le désir entre un homme et une femme qui s'aiment est très différent du désir entre deux personnes de même sexe qui s'aiment. C'est très paradoxal: un homme et une femme se savent différents et savent également que leur union ne les fera pas Un durablement, mais l'amour physique entre eux les statisfait en faisant grandir leur différence. Dans un couple de femmes, l'absence de différence est omniprésente et obsédante, et la gémellité frustrante. Dans un couple homme-femme qui s'aime vraiment, on se rend compte que même si on essaie (surtout au début) des positions improbables ou des gadgets type sex-toys, on les abandonne vite car là n'est pas l'essentiel. Dans un couple de femmes, la recherche quasi scientifique du plaisir maximal devient obsédante car elle est le seul marqueur de l'incarnation. On se dit que plus le plaisir sera grand, plus on sera incarnées puisqu'on ressentira davantage. Mais ça devient rapidement une escalade, du coup.

Et puis le désir homo ne rencontre pas l'autre en vérité. On se ment ensemble. Ce n'est pas un jugement moral, parce qu'encore une fois si on fait ça ce n'est pas parce qu'on est quelqu'un de mauvais, pas du tout. C'est juste qu'on est enfermé dans cette gémellité des corps. Toi c'est moi et moi c'est toi. Cela existe aussi chez les couples homme-femme, bien entendu. Mais la différence des sexes ouvre un horizon infini, et l'on peut dépasser, en aimant vraiment, ces tentations là. Dans un couple de même sexe, ce qui est très injuste, c'est que quelle que soit la valeur des gens qui le compose, l'horizon est bouché.

Comment qualifierais-tu la « culture gay » ?

Essentiellement du cul... Les sites gays ne parlent d'ailleurs que de ça. Après, le fait que dans le monde de la culture il y ait beaucoup de thèmes gays, même portés par des gens qui ne le sont pas, ça me paraît tout à fait normal : l'art, c'est une évasion du réel. Et en la matière, on s'y connaît sacrément bien ;)

De nos jours, la société pousse les personnes ressentant des attirances envers les personnes de même sexe à « assumer » voire « revendiquer » leur homosexualité. Dans une sorte d’accusation de « contre-nature » renversée, elle fustige ceux qui affirment qu’il est possible de poser un autre choix. Qu’en penses-tu ?

En fait ce qui me gêne profondément dans ce que dit la société aujourd'hui en nous poussant à assumer une "identité" homosexuelle, c'est que pour moi c'est de l'homophobie. Le père qui jette son fils dehors parce qu'il est homo et le militant LGBT qui veut m'empêcher de faire une analyse ou d'aller dans un groupe de prière de guérison disent rigoureusement la même chose, l'un pour s'en plaindre, l'autre pour s'en féliciter, mais c'est finalement que « tu n'es qu'un pédé » (ou une gouine). Encore une fois, ma sexualité, ma blessure ne me résument pas.

Que penses-tu des revendications actuelles du « mariage pour tous » ?

Je suis contre. Pour moi, derrière la revendication de "l'égalité des droits", il y a l'idée que si Dieu ou la nature a fait que nous ne pouvons pas avoir d'enfants entre personnes de même sexe, le fait que la loi le décrète fera bouger les frontières du réel. C'est un leurre absolu. Si la loi passe, les revendications LGBT ne s'arreteront pas pour autant. Même si la loi donnait toute satisfaction à toutes les revendications, y compris la PMA et la GPA, les LGBT revendiqueraient encore, se tourneraient contre les églises devant les tribunaux. C'est la nature du désir homo que de vouloir absolument que la réalité s'adapte à lui.

C'est bien pour ça, d'ailleurs, que ces revendications trouvent un écho aujourd'hui, dans notre société: collectivement, nous avons tous du mal avec la réalité. Les militants LGBT ne sont que le symbole d'un monde où l'on rêve, grâce à la technologie, de se faire tout seul. C'est ce qui me gêne, chez beaucoup d'anti-mariage pour tous : certains se battent contre les homos, pas pour le bien commun. Le bien commun, ça supposerait par exemple que, en plus de ne pas autoriser de "mariage gay", on repense sérieusement la question du divorce, que l'IAD1 soit interdite. Parce que quand on autorise l'IAD chez les couples homme-femme, là aussi on trafique la filiation. Or, je n'ai pas entendu beaucoup de voix, sauf un peu à l'intérieur de l'Eglise, faire bloc contre cette disposition quand elle est passée. Il y a un gros risque aujourd'hui de faire des personnes homosexuelles des boucs émissaires à qui on refuserait des « aménagements du Réel » qu'on permet à d'autres. Ce n'est pas acceptable.

En revanche je suis pour une amélioration du PACS, notamment en ce qui concerne la protection des personnes en cas de séparation, ce qui actuellement peut se faire par simple recommandé.

« Père Jonathan » ou Philippe Ariño ?

Philippe Ariño, sans aucun doute :) quand j'ai découvert son site cet été, j'ai eu l'impression de lire mon inconscient à livre ouvert à travers ses fameux "codes"2. Ce mec-là a tout compris.

 
 

 

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