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Quand Mediapart se mêle de religion (et de sexualité)

Quand Mediapart se mêle de religion (et de sexualité)

Je croyais, naïvement, que le "part" de Mediapart signifiait participatif ; je découvre que c'est sans doute part pour partial. Et pourtant, c'était bien parti, avec un article intitulé "Théologie de la sexualité".

Seulement, voilà : pour présenter le visage d'un islam éclairé en matière de sexualité (forcément évoqué au passé, du VIIe au XIIe siècle dans l'article, bien qu'il y existe sans doute aujourd'hui des musulmans ayant une vision saine de la sexualité), et étant bien entendu que tout bon article de presse doit présenter un ennemi, c'est le christianisme qui en prend pour son grade. Et n'imaginez pas trouver un brin de théologie, qui n'était qu'une accroche. 

Saint Paul par exemple, est vu comme un modèle d'impuissance et de mysoginie. Je crois que ça en dit plus long sur les auteurs de l'article que sur Saint-Paul. Et Jésus aurait été distant avec les femmes. Lisez un évangile, et vous verrez si Jésus fuyait les femmes ou s'il les a au contraire rencontrées en profondeur.

On nous refait le coup d'un judéo-christianisme coincé, face à l'islam des contes des mille et une nuits : qu'ils lisent le Cantique des cantiques. En fait, le christianisme affirme que l'histoire de l'humanité toute entière, racontée dans la Bible, est l'histoire d'un mariage entre Dieu et les hommes. L'évangile commence par un mariage, la bible se termine par des Noces.

Quand l'islam prône l'absence la non-continence, c'est bien entendu par compréhension fin de la nature humaine, forcément animale, et de ses "instincts et pulsions". Par contre, quand Paul dit aux époux de ne pas se refuser l'un à l'autre pour ne pas être tentés d'aller voir ailleurs1, c'est bien entendu la dictature du patriarcat.

Sauf que, voilà, ça ne prend pas. Ce n'est pas dans les pays chrétiens que les femmes adultères se font lapider (et C. Paultre le saurait, s'il savait que Jésus lui-même est venu au secours de cette femme adultère) Ce n'est pas dans les pays chrétiens que les femmes se font exciser (et cette pratique n'est pas le fait que des extrêmistes). Le christianisme considère la réduction de la femme au rang d'objet de satisfaction comme une perversion profonde, qui a son origine dans le péché des hommes2 et non comme une donnée naturelle dont il faudrait s'accommoder.
Bref, C. Paultre ne convainc personne. 

  • 1. 1Co 7 : Ne vous refusez pas l'un à l'autre, sauf d'un commun accord et temporairement, afin de vous consacrer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que votre incapacité à vous maîtriser ne donne à Satan l'occasion de vous tenter
  • 2. cf. Gn 3,16 : l'inégalité des sexes n'est pas naturelle mais le fruit du péché.

 
 

 
 

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Car tous ont péché...

La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).